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Jardins d’Orient. De l’Alhambra au Taj Mahal

L’Institut du monde arabe propose un beau voyage dans le temps et l’espace des jardins arabo-islamiques et, au-delà, des jardins moghols et hispano-mauresques. Un voyage qui commence dés le parvis de l’IMA investi par un jardin éphémère de 2000 mètres carrés, interprétation contemporaine des jardins d’Orient réalisé par le paysagiste Michel Péna. Le visiteur peut déambuler à sa guise dans des allées de roses et d’orangers, de palmiers et de jasmins, faire une pause gourmande à l’ombre de ce jardin des sens et des couleurs.

À l’intérieur du bâtiment de l’Institut du monde arabe, une exposition en cinq temps retrace l’histoire des jardins d’Orient depuis la plus haute Antiquité, avec ces jardins nés dans le croissant fertile, une zone géographique privilégiée entourée de terres arides, et plus particulièrement avec l’apparition des oasis en Mésopotamie il y a près de 6000 ans, ces étendues d’eau bordées de palmiers qui rompent avec la sécheresse des déserts alentours. Jusqu’aux innovations les plus contemporaines et aux jardins influencés par les jardins orientaux, tel celui fameux créé dans les années 1920 par Jacques Majorelle, à Marrakech.

Un parcours riche de quelque 300 œuvres d’art prêtées par de grands musées internationaux ou des collections privées, mais aussi de maquettes, de tirages photo géants ou encore d’ingénieux dispositifs rappelant ce que les jardins doivent au talent des ingénieurs du passé qui ont capté les flux d’eaux souterraines au moyen de puits reliés par des canaux enterrés. Développant ensuite toute une science des canaux avec ses calculs, ses estimations et ses normes et faisant émerger une multitude de constructions dédiées à la maîtrise de l’eau : ponts, barrages, digues, ouvrages de protection contre les crues, dérivation des cours des fleuves.

Des jardins suspendus de Babylone au tout récent parc al-Azhar du Caire, de l’Alhambra de Grenade au Jardin d’essai d’Alger, un passionnant parcours où les objets patrimoniaux côtoient les œuvres d’artistes contemporains, où se profile partout le rêve des humains d’un paradis terrestre et dont le fil conducteur est l’indispensable élément de la vie des jardins : l’eau !

Catherine Rigollet

Visuel : Khamsa nameh de Nizami pour le Prince Awrangzeb. Inde moghol, 1640-1645, Encre, or et gouache sur papier. Londres, The Nasser D. Khalili Collection of Islamic Art.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 19 avril au 25 septembre 2016
Institut du monde arabe
Salles d’expositions et jardin éphémère sur le parvis de l’IMA
1, rue des Fossés Saint-Bernard - 75005
Tous les jours, sauf lundi
De 10h à 18h
Jusqu’à 19h samedi, dimanche et jours fériés.
Plein tarif : 12€
www.imarabe.org