Lionel PAGES - Photographe

Ce jeune photographe, né à Poissy en 1971, a été nourri dans son enfance aux films de Clouzot, René Clair et Sacha Guitry aimés de ses parents, avant de s’emballer adolescent pour les cinéastes de la Nouvelle Vague. De cette culture cinématographique, toujours entretenue assidûment, il a gardé la passion de la lumière et de la création d’images, se révélant d’emblée plus éloquent sur la qualité de l’éclairage posé sur Pierre Fresnay dans Le Corbeau d’Henri-Georges Clouzot (1943), que sur l’art magistral de Brassaï ou la technique irréprochable de Jeanloup Sieff, deux photographes de légende qu’il site volontiers en référence. Le monde du 7è art lui a semblé inaccessible, qu’importe, Pagès est devenu reporter-photographe, toujours un Canon dans le sac à dos ou en poche, prêt à illustrer tous les sujets du quotidien des villes de banlieue, du match de foot au banquet des vieux en passant par les portraits de personnalités politiques, les spectacles ou l’activité économique.

Aucune photographie n’est pour lui banale, tout est intéressant à comprendre et à illustrer, souvent techniquement passionnant à réaliser comme le plané d’un skateur, le pas d’un danseur, le giclé de l’eau d’une fontaine, les douze stations de l’Axe Majeur réalisé par l’artiste Dani Karavan à Cergy ou les enroulements des sculptures monumentales de Bernar Venet. Certaines images deviennent alors le point de départ d’un sujet personnel dont Lionel Pagès va s’emparer pour le décliner : Cracheurs de feu, Flamenco, Paris lumière, New York, etc.... et cette dernière série réalisée en 2007 : En paix les éléments, un travail conçu dés le départ en polyptyque, réalisé entre Paris et Narbonne, profitant de l’été pour enfin poser sa besace de vibrionnant Zébulon arpenteur des rues et capter enfin les éléments, en paix. C’est sa part de rêve, la parenthèse de création artistique d’un photographe de presse, voyageur au regard tendre et au besoin vital de saisir les emballements de son œil et figer le temps de ce précieux et fugace instant. Préférant la couleur au noir et blanc qu’il juge plus facilement esthétique et plus décalé par rapport à la réalité, il affectionne tout particulièrement ces heures de fin de journée, lorsque le soleil décline et que les contrastes donnent du relief aux éléments du paysage.

Catherine Rigollet (Septembre 2007)

Photographies ©Lionel Pagès.
Portrait de Lionel Pagès ©Peter Knapp

moi, par Peter Knapp

moi, par Peter Knapp

ciels

ciels

craie

craie

gouttes

gouttes

gris-de-pierre

gris-de-pierre

onde

onde

sans-souffle

sans-souffle

sans-linge

sans-linge
Infos pratiques

Collaborateur de l’Agora des Arts, Lionel Pagès travaille en free lance pour les magazines de l’agglomération de Cergy-Pontoise, des théâtres, des agences de publicité, le magazine Cuisine créative. Il a illustré une dizaine d’ouvrages, notamment Cergy-Pontoise (Editions Autrement) et le catalogue des sculptures de Bernar Venet exposées sur la base de loisirs de Cergy-Pontoise du 1 mai au 15 octobre 2005, (éditions Jean-Michel Place, 2005).