Flo.L - Peintre

Sa peinture est née de la Provence et du passage de Van Gogh parmi ses terres et ses couleurs. Flo.L est avignonnaise, d’une famille plutôt artiste. Toute petite, avec sa grande tante, elle commence à dessiner au pastel gras et à la térébenthine. Par le modelage et la poterie, elle s’attache à la terre. Puis, une rencontre déterminante avec un professeur de dessin la voue à l’encre. Littéraire, Flo.L travaille une dizaine d’années dans la communication. « J’ai vraiment commencé à peindre vers 26 ans, la couleur j’entends. Auparavant, j’étais plus dans le noir et blanc, la monochromie. » Aujourd’hui, l’artiste travaille indifféremment au fusain, à l’encre de chine, au lavis, à l’huile.

Dans son studio-atelier du XVIIe arrondissement, Flo.L poursuit son travail personnel et reçoit ses élèves, y organise ses expositions personnelles. Elle travaille par série : le cheval, le couple, le baiser, le corps, aujourd’hui les textes et les lettres, ses « lettres intimes » comme elle les appelle puisqu’elles couvrent les corps, devenus paysages ou natures mortes. « Quel que soit ce que je peins, je le fais pour parler à quelqu’un, de connu ou d’inconnu. J’y projette aussi mes sentiments et mes sensations. Je suis dans l’immédiat et le ressenti, pas dans le conceptuel. Ce que je peins est un support juste de ce que je ressens. » Le cheval, symbole de liberté et d’intuition, de puissance et de plaisir mêlés, fascine tellement Flo.L qu’elle trouve ses modèles équestres dans deux élevages des Ardennes et du Limousin. « Le cheval est en moi depuis la nuit des temps », précise-t-elle sans savoir vraiment d’où lui vient cette passion, qui fait cependant référence dans l’histoire de la peinture. Avec Marie Ebling, dans les Ardennes, elle anime même des stages dessin, peinture et développement personnel. Sensuel, érotique, simplement libre et évident, l’art de Flo.L exprime la vie et l’amour. Son Minotaure, médaille d’argent 2007 de la Société nationale des beaux-arts, fait un clin d’œil à Picasso : « Pablo, et si elle ne dormait pas ? » Récemment, Flo.L s’intéressait à la Tauromachie de Goya, peut-être pour faire du taureau, compagnon du cheval en Provence, un autre objet d’observation, un futur chapelet d’œuvres...

Jean-Michel Masqué (Avril 2010)

Reportage photographique Lionel Pagès