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François Glineur

Dans ses grandes toiles colorées et ses dessins proches de la BD avec laquelle il fit ses premières expériences d’artiste-ado, François Glineur célèbre la vie avec une explosion de formes, de graphismes, de taches et de coulures. On y voit des références à de nombreux personnages historiques, légendaires ou artistiques (Asger Jorn son héros, mais aussi Matisse, Twombly, Basquiat…) on perçoit la pensée foisonnante, l’amusement à revisiter quelques tableaux de maîtres (Le Déjeuner sur l’herbe de Manet), mais aussi la présence du quotidien : manger, boire, faire la fête, partager avec les siens, aimer (La Belle et la bête, Paradis). On ressent surtout l’intense bonheur de peindre. Avec une certaine jubilation, il chamboule les couleurs, raconte des histoires en images, comme d’autres le font avec des mots. Déjà, quand il était lycéen, il avait une méthode toute personnelle pour retranscrire ses cours d’histoire : « je dessinais au fur et à mesure, dans une sorte de grand cadavre exquis, tous les propos de mon prof. Une bande dessinée se créait au fil des minutes (et je devais parfois aller très vite pour suivre, c’était du sport !). Quelques dates en marges me permettaient de fixer le curseur des événements que j’illustrais. Le plus drôle c’est que ça marchait ! Je me souvenais ensuite très bien du cours une fois chez moi !... ». À 40 ans, vivant et travaillant à Amiens où il fit ses études artistiques à l’ENSAD, il cherche toujours à se surprendre lui-même, se coltinant avec une peinture très fluide, imbriquant et superposant formes et contours jusqu’à brouiller l’image. François Glineur ne cherche pas à la faire belle, mais à lui donner du sens, de l’émotion, de la vie. Et sa notoriété (sa cote en d’autres termes) monte, comme l’a confirmé Gilbert Dufois, galeriste de Senlis interviewé dans le journal de 13h de Laurent Delahousse, dimanche 17 février sur France2. Une belle vitrine pour Glineur, artiste encore peu connu du marché de l’art. Dans sa galerie du 7e arrondissement, Evelyne Heno expose jusqu’au 16 mars 2013 une sélection de tableaux de l’artiste.

Catherine Rigollet

Visuel : François Glineur, La belle et la bête, acrylique et pastel gras sur toile, 146 x 114 cm. copyright François Glineur, courtesy Galerie Evelyne Héno.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Célébration : Peintures de François Glineur
et sculptures céramiques de Françoise Viloing
Du 20 février au 16 mars 2013
Galerie Evelyne Heno
27 rue Casimir Périer - 75007 Paris
Tél. : 09 51 20 64 22 / 06 28 23 38 26
www.evelyneheno.com