Au tournant du XIXe siècle, quelques artistes fixent le souvenir du Bassin d’Arcachon, son littoral et ses traditions. Grâce à la voie ferrée, qui relie Bordeaux à La Teste dès 1841, l’urbanisation et le tourisme se développent. Né à Paris, Jules Caron est le premier peintre à venir s’établir sur la plage d’Eyrac, avant même la création de la commune d’Arcachon en 1857 et le lancement de la Ville d’Hiver par les frères Pereire.
Ses créations autour de la thématique du Bassin, en forêt comme sur les rivages, livrent un témoignage rare et exceptionnel que l’exposition met au jour, pour la première fois. Moins connu que son contemporain Léo Drouyn, la sensibilité de son regard, encore empreint de romantisme, interpelle tous ceux que l’histoire et les modes de vie antérieurs intriguent et fascinent. Les œuvres prêtées pour l’exposition appartiennent à des collectionneurs particuliers, à l’exception de la plus grande de toutes, le Retour des Chaloupes, acquise au siècle dernier par la Ville d’Arcachon, et des estampes de la Bibliothèque municipale de Bordeaux.
Visuel : Jules Caron, Retour des chaloupes, vers 1873, hst 50 x 76 cm. Arcachon, collection municipale, cliché Jean-Christophe Lauchas.