En hommage à Leila Alaoui, qui avait exposé pour la 1re fois à Photomed en 2014 et qui est décédée le 15 janvier 2016, lors des attentats de Ouagadougou, le Festival de la photographie méditerranéenne a décidé de ne pas inviter de pays cette année et de dédier cette édition à celle qui « incarnait tout ce que Photomed représente : l’ouverture, l’échange, la créativité et la beauté́ méditerranéenne », confient Philippe Heulliant et Philippe Sérénon, fondateurs de Photomed en 2011 à Sanary-sur-Mer.
Leila Alaoui sera donc présente comme commissaire à titre posthume de « Blended », la première exposition de sa mère, Christine, également photographe.
Une exposition réalisée en partenariat avec la Fondation Leila Alaoui, basée à Marrakech, qui a pour objectif de continuer à assurer la diffusion de l’œuvre de la photographe et qui lancera en 2017 le prix de photographie Leila Alaoui.
Au cours d’une de ses conversations avec sa mère, Christine Alaoui, Leila l’avait incitée à exposer ses photos conservées secrètement dans des portfolios. Deux jours avant sa disparition, Leila avait sélectionné et retouché seize de ces photos. Avec ses photographies prises au cours des années 70, Christine Alaoui nous propose un voyage très personnel, alors qu’avec son mari elle vivait entre les États-Unis et le Maroc. Des images qui nous racontent une histoire, une époque et s’inscrivent dans la lignée de la photographie humaniste française.
Au-delà de cet hommage, l’édition 2016 du festival Photomed qui se diffuse peu à peu sur les pourtours de la Méditerranée (de Sanary à Beyrouth depuis trois ans) dans une dynamique commune, propose, sous l’égide du nouveau commissaire des expositions, Guillaume de Sardes, une programmation variée autour des thèmes du cinéma, des vestiges antiques et de Beyrouth.
Catherine Rigollet
Visuel : ©Christine Alaoui