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Moïse Kisling. Exposition 2008 à Lodève

D’origine polonaise, Kisling (1891-1953) fait partie de ces peintres juifs qui quittent leur pays avant la Première Guerre mondiale, pour rejoindre ce qui sera plus tard nommé l’École de Paris. « On lui reproche un travail facile, ses nombreux portraits et son peu de goût pour l’aventure vers l’abstraction. Alors que sa démarche est empreinte de fidélité au réel. Tout en ayant assimilé le renouveau, il cherchait un retour à la peinture traditionnelle. Kisling a inventé une esthétique particulière », souligne le conservateur du musée de Lodève, Maïthé Vallès-Bled. Foin des critiques ! Kisling est un grand peintre figuratif qui a assumé son style. La fluidité de sa touche, ses couleurs chaudes, la stylisation de ses paysages, la sensibilité et la sensualité de ses portraits ont le goût du bonheur de vivre et expriment le plaisir. On ne boude pas le nôtre. Cette rétrospective, la première qui lui est consacrée en France, a donc pour ambition de réhabiliter la réputation de Kisling et centre son propos d’une part sur la première partie de la production du peintre depuis son arrivée à Paris en 1910 jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale, d’autre part sur sa période de maturité qui, au cours des années 1930-50, le conduit à rechercher un rapprochement avec la grande tradition. La soixantaine de toiles exposées (La Sieste à St Tropez, Jean Cocteau, Nature morte aux fruits, Jeune Polonaise, Autoportrait, etc.) provient de musées français, de collections particulières européennes et israéliennes et du musée du Petit Palais de Genève qui conserve la plus importante collection de Kisling au monde.

Catherine Rigollet

Archives expo en France

Infos pratiques

Jusqu’au 2 novembre 2008
Musée de Lodève
Hôtel du Cardinal de Fleury
www.lodeve.com<span