Bourguignon, Eric - Peintre

La discussion. h.s.t 146x114cm

La discussion. h.s.t 146x114cm

Arbre. h.s.t 116x81 cm

Arbre. h.s.t 116x81 cm

Au pied de l’arbre. h.s.t 146x114cm

Au pied de l'arbre. h.s.t 146x114cm

Discussion. h.s.t 55x46cm

Discussion. h.s.t 55x46cm

La source. h.s.t 146 x114cm

La source. h.s.t 146 x114cm

Le couple. h.s.t 178x116cm (diptyque)

Le couple. h.s.t 178x116cm (diptyque)

Paysage animé. h.s.t 146X114cm

Paysage animé. h.s.t 146X114cm

Paysage. h.s.t 92x73cm

Paysage. h.s.t 92x73cm

Petit groupe. h.s.t 130x97cm

Petit groupe. h.s.t 130x97cm

Presque nuit...h.s.t 130x97cm

Presque nuit...h.s.t 130x97cm

Sans titre. h.s.t 100x73cm

Sans titre. h.s.t 100x73cm

Sans titre. h.s.t 146x114cm

Sans titre. h.s.t 146x114cm

Sans titre. h.s.t

Sans titre. h.s.t

Aujourd’hui, l’exigence de contemporain, la quête d’innovation détruisent souvent les artistes qui s’y plient sans recul. Certains ont décidé de résister comme le collectif « Rémanence - Humanité(s) – regards croisés », réuni autour du thème intemporel de l’humanité. Eric Bourguignon est de ceux-là. Sans s’interdire d’être contemporain, mais sans céder aux diktats de la mode et du marché de l’art, ce peintre et graveur construit depuis plus de vingt ans son œuvre en toute indépendance. Après avoir joué avec les couleurs du fauvisme, il a assagi son coloris et nourri d’histoire de l’art s’est inspiré de la peinture des maîtres anciens et des impressionnistes pour composer ses grandes toiles de paysages ou sa dernière série des Bacchanales qui doivent autant à Giorgione et Rembrandt qu’à Manet et Monet.

Ce natif des bords de Seine où tant de peintres figuratifs posèrent leur chevalet assume cette filiation, « pour ne pas être purement décoratif et par quête de sens ». Il reconnaît toutefois un glissement progressif vers l’abstraction, surtout dans ses paysages. Une libre interprétation de la nature que l’auteur des Nymphéas qui vécu à quelques kilomètres de là n’aurait pas reniée. Si la peinture d’Eric Bourguignon ne renonce pas à la composition (certains de ses tableaux sont même clairement structurés), elle privilégie souvent l’empreinte à la forme, comme dans les peintures pariétales de Lascaux, traces tangibles de la genèse de l’art que l’artiste eut le rare privilège de découvrir et qui l’ont bouleversé. Dans ses Bacchanales, les corps nus dansant ou lascivement installés dans un bachique Déjeuner sur l’herbe sont à peine ébauchés, évoquant ces empreintes d’une première humanité. Le peintre les compare aussi à ces photographies floutées que notre mémoire rétinienne conserve quelques secondes après avoir entraperçu ou croisé une silhouette.

Constituée de contrastes entre des aplats fluides brossés dans une gestuelle ample et des reliefs apportés par petites touches avec une matière rugueuse et minérale, sa peinture brouille souvent la frontière entre les éléments, ciel, terre, eau, végétal, laissant le spectateur libre de ses interprétations et de ses rêveries. Une œuvre qui puise à des sources profondes, vivante et sans cesse changeante, à l’instar de ces ciels d’Ile de France, toujours en mouvement et dont la lumière éclaire l’atelier de l’artiste.

Catherine Rigollet (mars 2012)

Portraits d’Eric Bourguignon ©Lionel Pagès mars 2012.
Visuels des œuvres © Eric Bourguignon, 2011. Sauf photos 1 et 7 ©Lionel Pages, 2012