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Robert Mapplethorpe

Robert Mapplethorpe a mis la sexualité et l’esthétique froide au cœur de son univers artistique. Privilégiant le noir et blanc et une esthétique proche de l’antiquité classique et du maniérisme. Diplômé en art par le Pratt Institute de Brooklyn, Robert Mapplethorpe n’est venu qu’à partir du milieu des années 1970 à la photographie, via le Polaroid, pour fabriquer lui-même le matériau nécessaire à la réalisation de ses peintures. C’est d’abord lui-même et son amie Patti Smith qu’il capture. Dans sa récente biographie (Just kids), la chanteuse, qui raconte son histoire d’amour fusionnelle avec celui qui fut son âme soeur, nous fait découvrir la démarche artistique d’un homme à la personnalité forte, sensible et attachante qui deviendra une icône underground de la scène newyorkaise avant de mourir du Sida en 1989, à 43 ans. Outre ses clichés célébrant la nudité des corps de femmes et d’hommes, Robert Mapplethorpe réalise des portraits de ses proches (Patti Smith, Ken Moody, Robert Sherman, Sam Wagstaff…) et de célébrités (Andy Warhol, William Burroughs, David Hockney, Isabella Rosellini…), beaucoup d’autoportraits et des fleurs qui gagnent une dimension érotique sous son objectif. Si le sujet est parfois cru (quelques clichés sado-maso-homo ont fait scandale), ses mises en scène baignent dans une atmosphère de pureté presque clinique et leur impact visuel est puissant. Mapplethorpe n’a pas son pareil pour isoler chaque sujet, y compris les corps, et de les transformer en objet à la beauté abstraite.

Cette exposition participe de la même démarche que l’exposition Robert Mapplethorpe : Eye to Eye, organisée en 2003 par l’artiste américaine Cindy Sherman à New York, et Robert Mapplethorpe curated by David Hockney à Londres en 2005. L’idée étant de proposer à un artiste contemporain d’apporter son regard sur l’œuvre de Mapplethorpe. C’est Sofia Coppola qui apporte ici sa vision particulière, par son choix très personnel d’une quarantaine de photographies (peu connues) que la réalisatrice a puisées essentiellement à la Fondation Mapplethorpe à New York. Une sélection qui associe portraits, fleurs (dont beaucoup d’orchidées), vagues, chevaux et nus et qui évoque le « mood board » (panneau d’humeur et d’inspirations) d’une prochaine fiction.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 25 novembre 2011 au 7 janvier 2012
Galerie Thaddaeus Ropac
7, rue Debelleyme 75003
Tél. 01 42 72 99 00
www.ropac.net