Un siècle les sépare mais la Royal Academy of Arts les réunit dans une exploration de « la solitude de l’âme », pour laquelle Tracey Emin (née en 1963) a choisi 19 toiles et aquarelles de Edvard Munch (1863-1944), et 25 de ses propres peintures, sculptures et néons.
L’expressionniste norvégien, marqué par la mort de sa mère puis de sa sœur, et peu chanceux dans ses amours, traduit la complexité de sa relation aux femmes. La provocante plasticienne britannique d’origine chypriote turque, l’une des artistes découvertes et lancées par le célèbre collectionneur Charles Saatchi dans le mouvement des « Young British Artists » aux côtés de Damien Hirst notamment, se dit fascinée par le peintre du Cri depuis ses dix-huit ans. Elle poursuit dans ses œuvres l’exploration du cours de sa propre vie entre blessures et succès, et dévoile ses émotions, sans tabou.
E.H
A noter : fermée durant plusieurs mois, l’exposition a été prolongée.
Visuels : Tracey Emin, It - didnt stop - I didnt stop, 2019
Edvard Munch, Crouching Nude, 1917-19.
