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Christophe Jacrot. Blizzard

Il fait rarement beau chez Christophe Jacrot. Souvent même il tombe des averses, jour et nuit à Hong Kong, Tokyo, Paris, Venise et il neige dru à New York et Etretat. Ce photographe (et réalisateur de court-métrages) aime les intempéries, leur beauté froide et inquiétante, leur dramaturgie, particulièrement dans les grandes métropoles. « À mes yeux il y a deux grandes façons de photographier le monde, saisir son horreur (il y a de quoi faire) ou le sublimer, j’ai choisi la seconde. Plus précisément, j’aime le romanesque que m’offre la pluie, la neige, le « mauvais temps » et ce, principalement dans les grandes villes, là ou on cherche à oublier justement le climat (les excès du climat sont un autre sujet) », explique cet artiste qui a aussi superbement photographié les icebergs du pôle et leur bleutée glaciale. Avec sa nouvelle série, Blizzard, il nous fait spectateur –bien à l’abri- de tempêtes de neige parfois si denses qu’elles plongent les rues, les entrepôts, la plage, les falaises et la mer dans une lumière ouateuse et fantomatique, courbant les rares passants qui s’aventurent dehors, balayant les mouettes imprudentes. Des photos très picturales, d’une belle intensité émotionnelle, comme celles qu’il avait prises de New York plongée dans les ténèbres (New York in black) en 2012, suite à une gigantesque panne d’électricité.

Catherine Rigollet

Visuel page expo : Christophe Jacrot, White Blizzard, Chicago (2013), 70 x 105 cm. Visuel page d’accueil : Christophe Jacrot, La mouette : 70×105 cm.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 12 novembre 2014 au 10 janvier 2015
Galerie de l’Europe
55, rue de Seine 75006
Du mardi au samedi, 11h-13h et 14h-19h
Tél. 01 55 42 94 23
www.galerie-europe.com