Vous consultez une archive !

De terre et d’acier. Archéologie de la Grande Guerre

Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux aborde le premier conflit mondial sous l’angle original de l’archéologie pour rendre compte du quotidien des soldats et plus généralement des enjeux de la Première Guerre Mondiale.

L’archéologie, que l’on croyait réservée à des périodes beaucoup plus anciennes, apporte un complément loin d’être anecdotique au récit déjà bien étayé de la Grande Guerre. En exhumant casques troués, éclats d’obus, masques à gaz, sabres, boites de conserves alimentaires et de nombreux objets personnels (montres, dominos, jeux d’échec, bagues, pipes, peignes, etc…) portant les stigmates de la guerre, l’archéologie témoigne avec force et émotion de la dureté des combats et amène un éclairage nouveau sur la vie quotidienne en première lignes.

Après avoir été présentée à Reims et Arras, L’exposition De terre et d’acier : archéologie de la Grande Guerre est à Meaux jusqu’au 18 septembre 2017, avec plus de 300 objets (français, allemands et anglais) issus des champs de bataille de la Grande Guerre. Présentés dans une scénographie immersive évoquant une tranchée, ils sont accompagnés de documents écrits, photographiques ou même cinématographiques, de cartes et de plusieurs portraits de soldats, longtemps portés disparus avant que des fouilles archéologiques ne les tirent de l’oubli. Chaque année, plus d’une dizaine de corps de combattants sont ainsi retrouvés par les archéologues, sur les 700 000 soldats tués lors de ce conflit et qui n’ont pas de sépulture connue.

De terre et d’acier : archéologie de la Grande Guerre complète de manière pertinente l’exceptionnelle collection du musée de la Grande Guerre, la plus grande collection sur 14/18 avec près de 65 000 objets et documents  : 200 uniformes complets représentant la plupart des pays belligérants (ne manquent que la Grèce et le Siam), des pièces d’armement et d’artillerie, du gros matériel (un avion Blériot XII-2, un avion SPAD XIII, un taxi parisien, deux camions Berliet dont un camion colombophile, une cuisine roulante…), des objets de la vie quotidienne sur le front ou à l’arrière, et des fonds documentaires et d’arts graphiques d’une grande richesse. Rassemblés pendant près de 50 ans par Jean-Pierre Verney, un historien passionné, rachetés par le Pays de Meaux en 2005, ils sont présentés sur 3 000 m2 dans un parcours à la fois chronologique et thématique qui raconte la Première Guerre Mondiale, des origines du conflit jusqu’au 11 novembre 1918, abordant les questions militaires (guerre mondiale), techniques (la modernisation de l’armement entre 14 et 18), humaines (la tranchée au quotidien – corps et souffrances) et sociétales (la place des femmes dans le conflit).

Un grand musée accessible à tous les âges et qui ouvre sur un film de quelques minutes, passionnant retour en images qui nous fait remonter le temps jusqu’en 1870 pour comprendre la situation d’avant-guerre.

Catherine Rigollet

Visuels : Différentes conserves (viande, poisson), boites de margarine et de bonbons…–Allemagne et Grande Bretagne. Exposition De Terre et d’acier – Archéologie de la Grande Guerre.
Cuisine roulante, France, modèle 1917, date de construction 1918. Fabricant G. Rolet, Aubervilliers. Exposée dans la grande nef du musée, parcours chronologique.
Infirmerie dans une structure sanitaire à l’arrière des combats. Vitrine présentée dans le parcours thématique du musée : « corps et souffrance ».
Photos : ©L’Agora des Arts.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 1er avril au 18 septembre 2017
Musée de la Grande Guerre
Rue Lazare Ponticelli – 77100 Meaux
Tous les jours, sauf le mardi, de 9h30 à 18h
Tél. 01 60 32 14 18
Tarif plein : 5€
www.museedelagrandeguerre.eu