Qu’ont en commun les Google Glass, des verres à vin siamois et un miroir pour mythomane ? Ils font Flops ! Mais ils nous invitent également à nous questionner sur les raisons de leur inadéquation. Quelles sont les causes qui mènent une innovation à l’échec ou au succès ? Comment les ratés peuvent-ils servir l’innovation ? Qu’est-ce qui déclenche l’appropriation par les utilisateurs ? Les flops, les bides, les ratés sont des éléments utiles pour comprendre les problématiques de la création. Ils nous amènent également à comprendre ce qui fait qu’un produit devient culte et satisfait les rêves et désirs d’une société.
L’exposition « Flops ! Quand le design s’emmêle » vous propose un regard décomplexé et plein d’humour sur les flops du design.
Elle met le doigt sur un point positif des flops. Si les erreurs, issues de domaines différents – conception, management, techniques ou technologiques, matériaux – ont toutes contrarié la fiabilité du produit ou son appropriation par les usagers, tous ces défauts ne signent pas la fin de l’histoire. « Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N’essaye jamais de les corriger » disait Dali. Ce qui se fait en art vaut-il dans l’industrie ?
L’échec pour renouer avec le succès ?
Pris en compte, analysés, décortiqués dans un processus de design avec l’utilisateur au centre, les défauts ont parfois servi de base à de grands succès. C’est un des enseignements voulus par Samuel West, fondateur du Museum of Failure, le musée de l’échec, ouvert à Helsingborg au sud de la Suède en 2017, dont est issue la sélection d’objets présentée.
Visuel : Twin Champagne glass © Katerina Kamprani