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Gustave Loiseau (1865-1935). Paysages d’Ile de France et de Normandie

Il a peint par tous les temps les bords du Loing, de la Seine, de l’Oise ou de l’Eure, les falaises du pays de Caux, mais aussi les côtes rocheuses de Bretagne et le village de Pont-Aven. Fasciné par le spectacle de la nature changeant au fil des saisons. S’attachant à traduire la lumière sous tous les temps, les effets de soleil, de brume, de givre, de neige, travaillant de plus en plus par petites touches entrecroisées. Sa marque de fabrique.

Né à Paris en 1865 dans une famille de commerçants, Gustave Loiseau y passe sa jeunesse, s’initie chez un décorateur et trouve ses premiers sujets à dessiner ou peindre sur les quais de Seine de l’Ile Saint-Louis. Ses parents s’installant à Pontoise à partir de 1884, il vient y peindre sur le motif, charmé par les bords de l’Oise, été comme hiver (L’Oise à Pontoise, quai du Pothuis, 1900 / L’Oise charriant des glaçons, Pontoise, 1914).
Grâce aux bonnes ventes de ses expositions chez Durand-Ruel avec lequel il est en contrat depuis 1897, il peut s’offrir plusieurs longs séjours à Pont-Aven où il côtoie Paul Gauguin sans pour autant se laisser influencer par son style symboliste. D’ailleurs, Gustave Loiseau restera toujours à l’écart des nouvelles esthétiques, attentif toutefois à l’évolution de Camille Pissarro et de Claude Monet.

Son port d’attache restant l’Ile-de-France et la Normandie toute proche, il achète une maison à Nesles-la-Vallée, puis réside à Saint-Cyr-du-Vaudreuil dans l’Eure, avant de se faire construire un atelier à Pontoise. Où qu’il soit, il peint ce qu’il voit autour de lui : les rues (Une rue à Pontoise, - rue du Grand Godet, 1922), les villages (L’église d’Auvers-sur-Oise, temps gris, 1910), la campagne et ses chemins (Pommiers en fleurs, Normandie, 1903), fuyant les couleurs vives, affectionnant les paysages d’eau, les peupliers le long des quais et des chemins de halage, les effets changeants du temps et de la lumière dans le ciel, les ambiances brumeuses.

Gustave Loiseau a été quelque peu oublié des musées. Pourtant, la Galerie Durand-Ruel, qui l’exposa régulièrement à Paris et à l’étranger, lui avait assuré une renommée internationale comme une présence dans de nombreuses collections privées et publiques à travers le monde. L’exposition que lui consacre le Musée Camille Pissarro à Pontoise est une heureuse initiative qui nous fait (re)découvrir les paysages d’Ile de France et de Normandie de ce postimpressionniste qui, certes, ne peut rivaliser avec ses maitres Monet et Pissarro, mais ne manque ni de talent, ni de sensibilité.

Catherine Rigollet

Visuels : Gustave Loiseau, Bords de l’Eure, 1921. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Collection privée. Couverture du catalogue (Etretat, barques, 1902), sous la direction de Christophe Duvivier. Coédition Somogy, 136 pages, 138 ill. 24,6 x 28 cm. 25€.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 15 avril au 8 juillet 2018
Musée Camille Pissarro
17, rue du Château – 95300 Pontoise
Du mercredi au dimanche
10h - 12h30 et 13h30 – 18h
Tarif plein : 5€
www.ville-pontoise.fr

 


 Catalogue sous la direction de Christophe Duvivier. Coédition Somogy, 136 pages, 138 ill. 24,6 x 28 cm. 25€.