Photographe-plasticien, créateur du concept d’ Hyperphoto en 2002, Rauzier réalise des images fabriquées sur ordinateur à partir de centaines de clichés pris sous tous les angles et au téléobjectif. « Aucun objectif ne peut fournir, en une seule prise, cette netteté que j’obtiens en assemblant 200 photos », explique l’artiste. Cette exposition dévoile le monde poétique de ce spécialiste de l’assemblage numérique. Un univers composé de photographies surdimensionnées (des tirages de plusieurs mètres carrés) dont certaines marient l’infiniment petit à l’infiniment grand, le réel à l’imaginaire. De cette technique nait une multitude de détails insolites à découvrir dans des architectures panoramiques, totalement oniriques. Rauzier a ainsi peuplé le Grand Palais de toute sorte de bulles et de personnages qui ont habité son imaginaire. Il a multiplié les palais vénitiens. Créé des labyrinthes architecturaux, des villes babyloniennes, des cités idéales, vues en miroir de celle qu’à pu concevoir à la Renaissance Piero della Francesca, la modernité en plus. Passionné depuis l’enfance par la photographie, élève de l’Ecole Nationale Louis Lumière en 1976, Jean-François Rauzier explore depuis 30 ans différents champs des arts plastiques : peinture, sculpture, bitume… Prix Arcimboldo de la création numérique en 2008, il expose dans le monde entier.