L’Enseigne des Oudins, centre d’art situé au cœur du Xe arrondissement de Paris rouvre au public le 26 mai prochain avec l’exposition consacrée au « peintre des déserts », Jean Verame, prolongée jusqu’au 3 octobre.
Le peintre Jean Verame (né en 1936), qui a toujours refusé d’être associé à un quelconque mouvement artistique et à tout circuit commercial, travaille depuis 1965 à affirmer sa liberté dans son rapport à la Nature et à l’Humanité. Ses travaux picturaux monumentaux ont eu pour cadre les massifs rocheux du Sinaï (Égypte 1980-1981), de l’Anti-Atlas (Maroc, 1984), du Tibesti (Tchad, 1989) et dernièrement les dunes du désert d’Atacama (Chili, 2017).
En 1995, il rend hommage à l’Homme du futur en réalisant mille bronzes, présentés tout d’abord au Musée de l’Homme à Paris puis dispersés en cinq vols successifs dans les sables du Sahara.
À l’heure d’une prise de conscience de défense de la planète et sa nature, comment comprendre ou relire le travail d’un homme qui a utilisé la couleur sur des hectares de roches ? et qui pour reprendre une formule du philosophe Gérard Durozoi, « fracture le paysage ».
Visuels : Massif du Tibesti, Tchad,1989. © Jean-Claude Francolon.
Tafraout, Maroc,1984. © M. Litran.