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Max Ernst, « Une semaine de bonté », collages originaux

En 1933, en plein surréalisme, Max Ernst en séjour à Vigoleno en Italie se met, avec fougue et géniale créativité, à détourner un certain nombre de gravures sur bois issus de romans populaires illustrés, de journaux de science naturelle ou encore de catalogues de vente du 19e siècle. Il utilise les gravures comme base de ses collages, créant une histoire illustrée sans texte, faite d’images entre contes de fées, bribes de rêves, allégories mythologiques, cauchemars... En trois semaines, il va produire 184 collages surréalistes et fascinants, oscillants entre humour, violence, catastrophisme et absurdité, et surtout d’une telle qualité et complexité de composition que l’on scrute souvent attentivement chacun d’eux pour distinguer une par une les pièces ajoutées par Ernst à la gravure initiale. La disposition des collages originaux au sein de l’exposition du musée d’Orsay s’inspire directement de la forme de publication du roman-collage issu de ces géniales rapines. Une semaine de bonté (un titre loin de l’ambiance) est divisée en sept jours de différentes couleurs et évoquant sept éléments : la boue, l’eau (la série la plus extraordinaire), le feu, le sang, le noir, la vue et l’inconnu. Cette œuvre majeure du surréalisme n’avait jusqu’à présent été exposée qu’une fois dans sa quasi intégralité, en 1936, au Museo Nacional de Arte Moderna à Madrid.

Catherine Rigollet

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 30 juin 2009 au 13 septembre 2009
Musée d’Orsay
Tous les jours sauf lundi
De 9h30 à 18h
Nocturne le jeudi, jusqu’à 21h30
www.musee-orsay.fr<span