Ce photographe allemand fut avec Moholy-Nagy le chef de file de la Nouvelle Objectivité, mouvement artistique apparu au début des années 1920. S’éloignant du pictorialisme, Albert Renger-Patzsch prône un style documentaire, une description claire et précise du monde et des objets, privilégiant la sobriété et l’immédiateté du réalisme, qui, pour lui, sont des caractéristiques fondamentales de la représentation photographique.
Réunissant près de 154 clichés, cette rétrospective au Jeu de Paume dresse un panorama des grands thèmes qui ont marqué la production de cet artiste prolifique : les bâtiments et objets industriels, et surtout la nature et les paysages avec une prédilection pour les plantes et les arbres. Il les photographie à la chambre, dans une grande simplicité de composition, en gros plan et de manière très frontale. De là un certain statisme qui n’enlève rien à la beauté des « choses ». Paru en 1928, son livre Le monde est beau (Die Welt ist schön) est devenu une référence pour les photographes.
Catherine Rigollet
Visuel page expo : Albert Renger-Patzsch, Buchenwald [Forêt de hêtres], 1936. Albert Renger-Patzsch Archiv / Stiftung Ann und Jürgen Wilde, Pinakothek der Moderne, Munich © Albert Renger-Patzsch / Archiv Ann und Jürgen Wilde / ADAGP, Paris 2017.
Visuel vignette : Albert Renger-Patzsch, Stapedia variegata, Asclepiadaceae, 1923 (détail). Albert Renger-Patzsch Archiv / Stiftung Ann und Jürgen Wilde, Pinakothek der Moderne, Munich © Albert Renger-Patzsch / Archiv Ann und Jürgen Wilde / ADAGP, Paris 2017.