Née en 1960 à Tunis, Meriem Bouderbala construit une œuvre à la fois représentative de la génération actuelle de l’art contemporain maghrébin et d’un « art féminin » entendu comme une expression nouvelle de la condition féminine dans le monde arabe. Peignant sur différents supports (toile, papier, verre, tissu), cette artiste qui vit et travaille en Tunisie et en France est aussi scénographe, metteur en scène de pièces de théâtre (comme « UBU en Palestine » présentée à Ramallah en 2002), vidéaste et photographe, n’hésitant pas à prendre son propre corps nu comme modèle et à faire preuve de résistance malgré la censure.
Elle fait partie de la vingtaine d’artistes, essentiellement tunisiens, réunit par l’Institut du monde arabe dans l’exposition Dégagements. Un an après la révolution tunisienne, ils nous font partager leurs implications, leurs interrogations, leurs interprétations en peinture, sculpture, vidéo, dessin, caricature, tag et photographie qui a été l’une des formes privilégiée de témoignage de la Révolution du Jasmin.
C.R